Diabète et perte de poids
Le diabète est défini comme un groupe d’affections métaboliques, caractérisé par une hyperglycémie chronique, et qui induit des anomalies du métabolisme des macronutriments (glucides, lipides et protides), suite à un défaut de sécrétion ou d’action de l’insuline. L’évolution de cette maladie est souvent liée à des variations du poids corporel, notamment à la baisse.
Mais de façon concrète, quel est le lien qui existe entre diabète et perte de poids? Quelles sont dès lors les dispositions à prendre pour retrouver un équilibre glycémique en même temps qu’un poids normal? Retrouvez tous les éléments de réponse dans la suite de cet article.
Comment survient le diabète?
Comme évoqué précédemment, le diabète s’installe et se développe à la suite d’un état qualifié “d’hyperglycémie chronique”. Concrètement, cet état traduit une élévation régulière et durable de la glycémie, qui est la concentration sanguine en glucose.
Pour information, la glycémie normale, qui s’exprime en grammes par litres (g/L), est comprise entre 0,7 et 1,1. Il en ressort que le terme “hyperglycémie” fait allusion à toute glycémie dont la valeur excède 1,1 g/L.
Quelle relation entre le diabète et la perte de poids?
Pour bien comprendre la relation entre le diabète et la perte de poids, quelques notions sont nécessaires, notamment:
- L’insulinorésistance,
- l’hyperinsulinisme,
- Et l’insulinopénie.
L’insulino-résistance et l’hyperinsulinisme, points de départ des anomalies métaboliques
Du fait de l’hyperglycémie chronique, les tissus de l’organisme développent progressivement une résistance à l’insuline pancréatique. Pour rappel, c’est la principale hormone impliquée dans la régulation de la glycémie.
Dans un premier temps, on assistera à une accélération du fonctionnement du pancréas. Ce dernier essaiera en effet de produire plus d’insuline que d’ordinaire, en réponse à l’insulino-résistance précédemment décrite. On parle alors d’hyperinsulinisme.
L’insulinopénie et ses conséquences métaboliques
Il se trouve que dans la majeure partie des cas, le mécanisme de compensation précédemment mentionné se retrouve très vite dépassé. Le taux d’insuline chute alors de plus belle dans le sang; c’est l’insulinopénie.
L’insuline est normalement chargée de constituer des réserves de nutriments dans divers tissus ou organes du corps. Cette hormone induit ainsi le stockage:
- De l’excès de glucides dans le foie, sous forme de glycogène, mais aussi dans le tissu adipeux,
- De l’excès de protéines dans les muscles,
- Et de l’excès de lipides dans le tissu adipeux.
Lorsque l’insulinopénie survient, on assiste à l’effet contraire. Plutôt que de constituer de nouvelles réserves, l’organisme puise dans les réserves existantes, qui de fait s’amenuisent progressivement, jusqu’à épuisement.
Ainsi, le tissu adipeux, qui constitue une des principales formes de stockage des lipides mais aussi des glucides, est progressivement détruit. Il en est de même pour les muscles, qui subissent une véritable fonte au fur et à mesure que le diabète évolue.
Ces phénomènes conjugués conduisent progressivement à un amaigrissement. La perte de poids fait d’ailleurs partie des principaux symptômes et circonstances de découverte du diabète.
Comment éviter une perte de poids trop importante quand on est diabétique?
Si la perte de poids est quasiment inévitable quand on souffre de diabète, il est toutefois possible d’éviter un amaigrissement trop important.
La première étape pour y parvenir consiste à obtenir un équilibre glycémique, et à le maintenir le plus longtemps possible.
L’équilibre glycémique, un préalable majeur
On parle d’équilibre glycémique lorsque les mesures de la glycémie se situent dans des intervalles de valeurs attendues. Les objectifs glycémiques chez les diabétiques sont variables selon que l’on soit à jeun ou en période post-prandiale.
La glycémie doit être:
- Inférieure à 1,20 g/L à jeun,
- Inférieure à 1, 60 g/L deux heures après le début du repas chez les diabétiques de type 1,
- Inférieure à 1, 80 g/L deux heures après le début du repas chez les diabétiques de type 2.
L’importance d’une alimentation riche en protéines
Parallèlement, vu que le diabète induit une fonte musculaire, il est important de consommer plus de protéines et d’exercer une activité sportive d’intensité moyenne.
Les protides sont les principaux nutriments de construction, et vont permettre de faciliter la synthèse et la régénération musculaire.
Certains aliments sont particulièrement riches en protéines. Vous pouvez miser sur des protéines d’origine végétale, notamment:
- Les flocons d’avoine,
- Les haricots,
- Les lentilles,
- Ou encore le soja, pour ne citer que ces sources.
Il est également possible de consommer des protéines animales (avec modération):
- Les oeufs,
- La viande,
- Le poisson,
- Le fromage et les autres produits laitiers, etc.
Bien évidemment, il faut au contraire réduire, voire arrêter la consommation d’aliments à index glycémique élevé. Le recours à un nutritionniste vous sera d’une grande utilité dans ce cadre.
Conclusion
Le diabète, qui résulte d’une hyperglycémie chronique, se traduit cliniquement par plusieurs symptômes. La perte de poids fait partie des signes les plus évocateurs, quel que soit le type de diabète, et survient suite à un mécanisme physiopathologique bien connu.
Une alimentation sur mesure et une glycémie équilibrée peuvent toutefois permettre d’éviter un amaigrissement trop important.